Depuis sa création en 2018 par la loi ELAN, la nouvelle norme RE2020 était particulièrement attendue dans le domaine de la construction, ainsi que par la parution de deux textes réglementaires afférents : le décret 2021-1004 du 29 juillet 2021 fixant les exigences de résultats applicables à la construction des bâtiments neufs, ainsi que l’arrêté du 4 août 2021 fixant les modalités de calcul des performances des bâtiments. De fait, de nombreuses professions sont impactées par l’entrée en vigueur à partir du 1er janvier 2022 de cette nouvelle norme environnementale : maître d’œuvre, maîtres d’ouvrage, constructeurs, architectes, bureaux d’étude thermique et environnementale, contrôleurs techniques, fournisseurs d’énergie, etc.

Outre de nombreuses modifications par rapport à la RT2012 (l’obligation de saisie détaillée des équipements, le recours à l’utilisation de la méthode CV dynamique au lieu de statique, la réduction du coefficient d’énergie primaire, la modification des fichiers météorologiques, le remplacement de la SRT, etc.) la nouvelle norme RE2020, apporte deux principales innovations. Premièrement, elle prend en compte l’impact sur l’environnement de manière beaucoup plus large que la simple performance énergétique des bâtiments. A ce titre, on notera qu’elle tient compte notamment de l’impact des matériaux sur l’environnement pendant toute la durée de vie du bâtiment.

Deuxièmement, le décret d’application du 29 juillet 2021 établit 5 indicateurs qui permettent de vérifier si les obligations de résultats sont respectées en matière d’impact environnement et sur le réchauffement climatique et parmi ces indicateurs, l’on en retrouve un nouveau de taille : la prise en compte du confort d’été, soit la capacitédu bâtiment à offrir un certain confort même en temps d’épisode caniculaire.